Histoire de Marvejols
Les guerres de religion trouvèrent Marvejols toute prête à y prendre une part active. Les habitants se déclarèrent en faveur des huguenots, et fournirent la plus grande partie des troupes à l'aide desquelles le baron d'Alais s'empara, en 1562, du château de Quesac. L'amiral de Joyeuse en garda bonne mémoire. En 1586, au lieu de marcher sur Peyra, château situé entre son armée et Marvejols, il va droit à cette ville. Les habitants, pris au dépourvu, n'avaient pour les défendre qu'une très faible garnison, à la tète de laquelle, il est vrai, était le vaillant la Roche. Il fit de grands efforts pour repousser les assiégeants; il opéra des sorties vigoureuses; mais l'ennemi, le serrant de près, l'obligea bientôt à rester dans la ville. Pendant ce temps, deux mille hommes de troupes nouvelles venaient grossir l'armée de Joyeuse, qui feignit alors de diriger toutes ses forces du côté de La Canourgue. Les assiégés s'empressèrent. de porter tous leurs efforts sur ce point. Joyeuse ne perdit pas de temps. Il fit vivement attaquer la ville par un autre côté. A cette nouvelle, le trouble se répand dans la place; la garnison accourt en désordre. Mais les assiégeants avaient déjà pratiqué une large brèche. Force fut donc à la Roche de demander à capituler. Joyeuse lui imposa de sortir de la ville accompagné de ses troupes. Les soldats purent garder leur épée, les officiers toutes leurs armes. Joyeuse fit entrevoir aux habitants l'espoir du pardon; mais il exigea qu'ils se rendissent à discrétion. L'armée victorieuse entre alors dans la ville, sous le commandement de Saint-Vidal, homme de sang et de carnage. Aussitôt le massacre commence. Une grande partie des habitants est passée au fil de l'épée; on pille les maisons, on prille les remparts; on met ensuite le feu à ces ruines, et pour qu'il ne restât rien de Marvejols, on pousse la fureur jusqu'à détruire ses fondements. Il parait que ces violences convertirent ce qui restait d'habitants. Ils demandèrent à être baptisés catholiques, à condition qu'on leur permettrait de relever leurs foyers.
Il y avait à Marvejols. avant la Révolution, une collégiale dédiée à Notre-Dame de la Carce, et plusieurs couvents, tels que Dominicains, Cordeliers, Augustins, Capucins et religieux de l'ordre de Saint-Benoît. La justice s'y rendait au bailliage, dont le siége était alternativement à Mende et à Marvejols même, pendant deux années consécutives. Une juridiction royale était établie pour les habitants des terres dépendantes de la couronne. La police de la ville appartenait aux consuls, qui étaient au nombre de trois. Le premier jouissait du privilège d'assister aux États-Généraux de la province, privilège qui datait du règne de Charles V. Aujourd'hui, Marvejols est encore une ville marchande. La ville. régulièrement construite, offre des rues aussi droites que belles et bien pavées; on dirait même qu'elle met une
certaine coquetterie à les tenir dans un état de propreté supérieur à celui de la plupart des villes du midi de la France. On fabrique à Marvejols des cadis et autres étoffes de laine, et l'on y fait
le commerce des serges, des tricots et des autres articles des manufactures du pays. Histoire des villes de France, Furne, 1848, Aristide Guilbert
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